Des nouveautés prometteuses pour 2011


Amateurs de fantastique et de science-fiction, la tendance continue de plus belle en 2011. Petit aperçu de ceux qui sont en tête de ma check-list.

Monsters

MonstersAprès Cloverfield et Skyline, le cinéma s’attaque de nouveau aux films de monstres à la sauce Blair Witch. La bande-annonce est plus qu’alléchante mais celle de Skyline l’était aussi – et le film ne valait pas une cacahuète ou presque. Vivement la sortie en salles pour se faire une opinion.

Battle: Los Angeles

Battle: Los AngelesQuand on vous dit que tout le monde fait la même chose en ce moment : quelques séquences immersives et des aliens, rebelote. Les points forts : une campagne marketing très sympa et un choix de têtes d’affiches qui pique un peu ma curiosité (Aaron Eckhart et Michelle Rodriguez). Le point noir, c’est qu’on le compare déjà à District 9 alors qu’au vu des différents teasers je suis loin de placer la barre aussi haut – ça s’annonce plutôt comme un bon gros film d’action à l’ancienne.

Cowboys & Aliens

Cowboys & AliensUn original du nom de Jon Favreau a eu l’idée de mélanger les genres western et science-fiction. Les idées de ce type alimentant traditionnellement des scénarios de séries Z, le pari est risqué. Car le film semble sérieux (même si le titre sonne comme une blague), et n’a pas manqué de moyens : effets spéciaux soignés, casting de luxe. Je dis pourquoi pas, l’idée d’un film à gros budget sur ce thème est séduisante et ouvre pas mal de perspectives.

Black Swan

Black SwanDans un registre moins fantastique et plus psychologique, j’attends la sortie de ce film avec impatience, pour Nathalie Portman mais aussi pour le réalisateur et scénariste Darren Aronofsky (Requiem for a Dream, Below) dont l’histoire s’annonce envoûtante, dévoilée de façon originale et avec beaucoup d’esthétique. À découvrir en salles absolument !

Tron : Legacy

Tron: LegacyVoilà des années que la suite de Tron (1982) se fait désirer, et plus d’un an et demi qu’il fait le buzz sur internet au rythme des différentes informations officielles relayées par ses fans. Il s’annonce pour 2011 en France mais, Québec mon amour, je vais aller voir le film bien en avance sur vous, maudits français ! Sans compter que sa date officielle de sortie ici est le 17 décembre, soit le jour de ma fête. C’est-y pas beau.

Super 8

Super 8Même réalisateur que Cloverfield, même marketing viral : des indices dissimulés partout sur le net, une pré-annonce énigmatique, et un film de monstre à la clé – on me souffle dans l’oreillette que ce n’est pourtant pas le même film. Ah. Mais comme je suis malheureusement de ceux qui se font avoir avec ce genre d’attrape-nigaud plein de mystère et de grosses bestioles, je suis évidemment impatiente de découvrir le film.

Sucker Punch

Sucker PunchUn film à l’esthétique de 300 et de Sin City, qui nous fait entrer dans un univers fantasmagorique peuplé de batailles, de dragons, de monstres en armures et de femmes fatales armées jusqu’aux dents, c’est un divertissement en grande pompe à ne pas rater !


Le cinéma a-t-il des limites ?


J’ai twitté récemment la bande-annonce de ce qui serait sans doute – sur mon propre échantillon, je ne peux pas me vanter d’avoir tout vu – le long métrage le plus glauque du moment. Peu de temps après, j’apprends que le genre horrifique pourrait bien faire son chemin dans l’animation 3D. (Âmes sensibles, ne cliquez pas, je vous aurais prévenus)

Ce genre de « prouesses » pose (et repose) toujours la même question : devrait-on fixer une limite dans ce que le cinéma peut montrer ?

Les films d’horreur mettent régulièrement notre éthique à l’épreuve, surtout lorsqu’ils outrepassent les barrières au niveau visuel. On peut détester cette façon de banaliser la violence extrême, et de heurter la sensibilité des spectateurs plus fragiles, tout ça pour un spectacle à priori gratuit.

Le spectacle de l’horreur, pire que l’idée de l’horreur ?

La violence crue, présentée comme un divertissement, serait-elle donc plus perverse que celle, implicite, que l’on côtoie par exemple dans nos journaux au quotidien ?

On oublie qu’un film est plus terrifiant lorsqu’il suggère plutôt que de montrer. Les meilleurs films du genre reposent sur ce principe : une ambiance angoissante, bien plus efficace que l’horreur directe quand on connaît la recette (notre fameuse peur de ce qui se cache dans le noir).

Les images ont un pouvoir choquant certain ; mais l’esprit humain est toujours capable d’imaginer bien pire, car il se réfère à ses propres terreurs. L’excès visuel (et impersonnel) de la violence devient alors, à l’inverse, une façon de la dédramatiser par l’exagération.

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Quelques créations à découvrir sur la toile


Captain America et Thor

Les deux superhéros de comic books, que l’on attend avec impatience de voir sur grand écran respectivement en juillet et avril 2011, mis en scène dans deux superbes artworks des films.

Voir l’illustration de Captain America
Voir l’illustration de Thor

Tristan vs. Ardeth Bay

Je ne suis pas la seule à avoir remarqué que mon chouchou dans King Arthur ressemble quand même bigrement à mon guerrier Medjai favori dans The Mummy. J’aime bien la création graphique qui en résulte.

Voir l’illustration sur DeviantArt

Les princesses Disney en zombies…

L’auteur du blog The paper girl revisite nos héroïnes en version deadly ultra cool. J’adore la présence des petits détails en rapport avec chacun des dessins animés (la fameuse fourchette pour The Little Mermaid, les trois bonnes fées enfermées dans la lanterne pour Sleeping Beauty…).

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…et les héros Disney en hommes-objets

Pour une fois que les rôles sont inversés, on ne va pas se plaindre. Le talentueux David Kawena nous présente les hommes des dessins animés de notre enfance… sous un tout nouveau jour. On aime ou pas le côté sexy, mais chaque œuvre est vraiment superbe.

Visiter la page DeviantArt

Note : pour ceux qui n’ont pas de compte DeviantArt (beaucoup de ces peintures numériques sont taggées « mature content » et donc inaccessibles aux visiteurs lambdas), voici un petit best-of.

The many faces of

Des illuminés du vectoriel se sont lancés dans des études absolument impressionnantes, très graphiques, sur les « différents visages » des acteurs et/ou de leurs personnages. Pour l’instant on découvre Alan Rickmann, John Cusack, et les Goonies. J’attends les nouveaux avec impatience.

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Terminator attaque un Apple Store pour Microsoft

Du beau boulot 3D fait par un étudiant à Bejing.

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I will survive !

Boulet résout les situations épineuses des films d’horreurs en deux temps trois mouvements sur son blog BD.

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De la version originale à la version doublée, chronique d’une métamorphose


En bonne voxophile1, je m’intéresse à l’aspect multilingue du 7e art ; le doublage représente en effet une industrie à part entière, ainsi qu’un débat récurrent dans le milieu des cinéphiles.

Regarder un film avec ou sans doublage dans une autre langue, c’est avant tout une question de choix. Entre les puristes de la VO qui méprisent ouvertement les « ploucs » habitués à la version doublée, et les gens incapables de rester dans une salle plus de cinq minutes s’ils aperçoivent des sous-titres (et qui pensent que c’est pour les « snobs »)… les avis un peu trop tranchés se rencontrent fréquemment. Pourtant, chacune de ces possibilités semble avoir des raisons valables pour être appréciée (ou détestée).

Version originale contre version doublée

La VO demande indubitablement une attention plus soutenue quand on ne se débrouille pas un minimum dans la langue. Lire les sous-titres nous oblige à rester plus actif. Ils détournent constamment notre regard de l’image. Certains films étudiés, qui jouent beaucoup sur les détails visuels, seront gâchés par les efforts que l’on aura mis à lire le texte aux dépends du reste.

Mais le doublage a aussi une influence sur les détails. Pour faire une traduction cohérente, il modifie, voire élimine de nombreuses subtilités dans les dialogues et ôte parfois tout son sens aux répliques. La désynchronisation des paroles avec le mouvements des lèvres, un changement trop radical de voix ou de ton sur un personnage peuvent quant à eux désavantager un film, le rendant moins immersif ou moins crédible.

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L’arbre qui cache la forêt


Est-ce que c’est moi, ou il y aurait comme un petit air de déjà vu ?

Affiche The Village
The Village (USA, 2004)
Affiche Le Poil de la Bête
Le Poil de la Bête (Québec, 2010)