Archives décembre 2010

C’est No-Noël, et ce soir l’essentiel…


En plus je suis en retard. (C’est pas de ma faute, j’ai été enlevée par des extraterrestres au Pôle Sud) Eh bien peu importe, je vous souhaite un Joyeux Noël quand même, avec plein de cadeaux, de marrons et de foie gras !


Dans la ligne de fuite


Voici un joli copycat sur lequel je suis tombée par hasard il y a quelques jours. Observez bien, tout est dans les détails.

Affiche Taken
Taken (USA, 2008)
Affiche À bout portant
À bout portant (France, 2010)


Si l’on oublie les diverses ressemblances qui sautent aux yeux comme la coloration bleue monochrome (sauf pour le titre), le type de décor, la typographie, le mouvement et la position de l’unique personnage et même les similitudes au niveau de la construction de l’affiche, il reste tout de même ce magnifique copié-collé de l’accroche :

À gauche : « Il a 4 jours pour retrouver sa fille ».
À droite : « Il a 3 heures pour sauver sa femme ».

Ah ouais, quand même.


Des nouveautés prometteuses pour 2011


Amateurs de fantastique et de science-fiction, la tendance continue de plus belle en 2011. Petit aperçu de ceux qui sont en tête de ma check-list.

Monsters

MonstersAprès Cloverfield et Skyline, le cinéma s’attaque de nouveau aux films de monstres à la sauce Blair Witch. La bande-annonce est plus qu’alléchante mais celle de Skyline l’était aussi – et le film ne valait pas une cacahuète ou presque. Vivement la sortie en salles pour se faire une opinion.

Battle: Los Angeles

Battle: Los AngelesQuand on vous dit que tout le monde fait la même chose en ce moment : quelques séquences immersives et des aliens, rebelote. Les points forts : une campagne marketing très sympa et un choix de têtes d’affiches qui pique un peu ma curiosité (Aaron Eckhart et Michelle Rodriguez). Le point noir, c’est qu’on le compare déjà à District 9 alors qu’au vu des différents teasers je suis loin de placer la barre aussi haut – ça s’annonce plutôt comme un bon gros film d’action à l’ancienne.

Cowboys & Aliens

Cowboys & AliensUn original du nom de Jon Favreau a eu l’idée de mélanger les genres western et science-fiction. Les idées de ce type alimentant traditionnellement des scénarios de séries Z, le pari est risqué. Car le film semble sérieux (même si le titre sonne comme une blague), et n’a pas manqué de moyens : effets spéciaux soignés, casting de luxe. Je dis pourquoi pas, l’idée d’un film à gros budget sur ce thème est séduisante et ouvre pas mal de perspectives.

Black Swan

Black SwanDans un registre moins fantastique et plus psychologique, j’attends la sortie de ce film avec impatience, pour Nathalie Portman mais aussi pour le réalisateur et scénariste Darren Aronofsky (Requiem for a Dream, Below) dont l’histoire s’annonce envoûtante, dévoilée de façon originale et avec beaucoup d’esthétique. À découvrir en salles absolument !

Tron : Legacy

Tron: LegacyVoilà des années que la suite de Tron (1982) se fait désirer, et plus d’un an et demi qu’il fait le buzz sur internet au rythme des différentes informations officielles relayées par ses fans. Il s’annonce pour 2011 en France mais, Québec mon amour, je vais aller voir le film bien en avance sur vous, maudits français ! Sans compter que sa date officielle de sortie ici est le 17 décembre, soit le jour de ma fête. C’est-y pas beau.

Super 8

Super 8Même réalisateur que Cloverfield, même marketing viral : des indices dissimulés partout sur le net, une pré-annonce énigmatique, et un film de monstre à la clé – on me souffle dans l’oreillette que ce n’est pourtant pas le même film. Ah. Mais comme je suis malheureusement de ceux qui se font avoir avec ce genre d’attrape-nigaud plein de mystère et de grosses bestioles, je suis évidemment impatiente de découvrir le film.

Sucker Punch

Sucker PunchUn film à l’esthétique de 300 et de Sin City, qui nous fait entrer dans un univers fantasmagorique peuplé de batailles, de dragons, de monstres en armures et de femmes fatales armées jusqu’aux dents, c’est un divertissement en grande pompe à ne pas rater !


Le cinéma a-t-il des limites ?


J’ai twitté récemment la bande-annonce de ce qui serait sans doute – sur mon propre échantillon, je ne peux pas me vanter d’avoir tout vu – le long métrage le plus glauque du moment. Peu de temps après, j’apprends que le genre horrifique pourrait bien faire son chemin dans l’animation 3D. (Âmes sensibles, ne cliquez pas, je vous aurais prévenus)

Ce genre de « prouesses » pose (et repose) toujours la même question : devrait-on fixer une limite dans ce que le cinéma peut montrer ?

Les films d’horreur mettent régulièrement notre éthique à l’épreuve, surtout lorsqu’ils outrepassent les barrières au niveau visuel. On peut détester cette façon de banaliser la violence extrême, et de heurter la sensibilité des spectateurs plus fragiles, tout ça pour un spectacle à priori gratuit.

Le spectacle de l’horreur, pire que l’idée de l’horreur ?

La violence crue, présentée comme un divertissement, serait-elle donc plus perverse que celle, implicite, que l’on côtoie par exemple dans nos journaux au quotidien ?

On oublie qu’un film est plus terrifiant lorsqu’il suggère plutôt que de montrer. Les meilleurs films du genre reposent sur ce principe : une ambiance angoissante, bien plus efficace que l’horreur directe quand on connaît la recette (notre fameuse peur de ce qui se cache dans le noir).

Les images ont un pouvoir choquant certain ; mais l’esprit humain est toujours capable d’imaginer bien pire, car il se réfère à ses propres terreurs. L’excès visuel (et impersonnel) de la violence devient alors, à l’inverse, une façon de la dédramatiser par l’exagération.

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